La relaxothérapie est une méthode assez récente. Elle est née dans les années 1980, à une époque où les gens commençaient à chercher des solutions simples pour réduire le stress sans forcément passer par des médicaments.
Elle s’inspire de plusieurs approches plus anciennes : la relaxation musculaire de Jacobson, le training autogène de Schultz, la sophrologie et même un peu de psychologie moderne. L’idée, c’est que quand le corps est tendu, le mental l’est aussi. Et quand on apprend à relâcher le corps, l’esprit suit.
Le mot “relaxothérapie” a surtout été popularisé par des praticiens francophones, notamment en Belgique et en France. Certains d’entre eux, comme Michèle Quintin, ont cherché à en faire une méthode complète, centrée sur la personne, à mi-chemin entre soin corporel et thérapie douce.
Aujourd’hui, on trouve des relaxothérapeutes un peu partout en Europe. La méthode se pratique aussi bien en cabinet privé que dans certains centres de santé qui s’ouvrent aux approches complémentaires.
Une séance de relaxothérapie, ce n’est pas un massage. Tu restes habillé, allongé ou assis, et le praticien travaille par des mouvements très doux. Parfois, il te guide par la voix pour t’aider à respirer autrement ou à sentir ton corps se relâcher.
Le but n’est pas de t’endormir, mais de reconnecter ton corps et ton esprit.
Certaines séances se concentrent surtout sur la détente physique : le thérapeute aide à relâcher les tensions, à calmer la respiration, à faire redescendre la pression. D’autres sont plus orientées vers l’émotionnel : on parle de ce qui se passe dans le corps, des sensations qui reviennent, parfois des souvenirs ou des images.
Chaque praticien a sa manière de faire. Certains ont une approche plus “psychologique”, d’autres plus “corporelle”. Ce qui compte, c’est que la séance reste douce, lente et respectueuse du rythme de la personne.
Le premier effet, c’est une vraie détente. Le corps s’apaise, les épaules se relâchent, la respiration devient plus profonde. Beaucoup de gens disent qu’ils dorment mieux après une séance ou qu’ils se sentent plus légers, comme si on leur avait retiré un poids invisible.
Sur le long terme, la relaxothérapie peut aider à réduire le stress, les angoisses, la fatigue nerveuse et certaines douleurs liées aux tensions (migraines, douleurs de dos, troubles digestifs). Elle améliore aussi la concentration et la récupération émotionnelle.
Ce n’est pas magique, mais c’est souvent efficace, surtout pour ceux qui ont du mal à “débrancher”.
La relaxothérapie est douce, mais elle n’est pas adaptée à tout le monde.
Une détente trop profonde peut parfois faire remonter des émotions enfouies, voire des souvenirs difficiles. C’est pour ça qu’il faut un praticien bien formé, capable d’accompagner ce genre de réaction.
Les séances sont déconseillées si tu souffres de troubles psychiatriques graves (comme la schizophrénie ou les troubles dissociatifs), ou si tu es en période de crise émotionnelle non suivie par un professionnel de santé.
Sur le plan physique, il faut aussi éviter en cas de fractures, d’inflammations aiguës, ou de problèmes cardiaques non stabilisés.
Dans tous les cas, un bon relaxothérapeute te posera des questions avant la première séance, pour vérifier que c’est adapté.
La relaxothérapie n’est pas reconnue comme une spécialité médicale, mais la médecine moderne reconnaît les effets positifs de la relaxation.
Beaucoup d’hôpitaux utilisent déjà des techniques proches : respiration guidée, méditation, sophrologie, hypnose médicale. Ces outils servent à calmer la douleur, réduire l’anxiété avant une opération, ou accompagner les traitements lourds.
La relaxothérapie s’inscrit dans la même logique. Elle ne remplace pas la médecine, elle l’accompagne. Elle aide les gens à mieux vivre leur traitement, à retrouver un peu de contrôle sur leur corps et leurs émotions.
Le stress chronique fatigue tout le monde. Il agit sur le cœur, le système immunitaire, la digestion, la mémoire.
La relaxothérapie peut être un vrai soutien pour les personnes qui suivent un traitement médical, notamment en période de convalescence ou de maladie longue.
Elle aide à mieux dormir, à récupérer plus vite, à apaiser la peur et la tension qui accompagnent souvent les soins.
Elle n’a pas vocation à guérir, mais à rendre le chemin plus supportable.
C’est le point le plus important : le titre de relaxothérapeute n’est pas protégé.
N’importe qui peut se présenter comme tel, même sans vraie formation. Il faut donc rester vigilant.
Avant de prendre rendez-vous, renseigne-toi sur son parcours. Un bon relaxothérapeute doit avoir suivi une formation sérieuse, idéalement sur deux ou trois ans, et venir d’un milieu lié à la santé ou à la relation d’aide (infirmier, psychologue, kiné, etc.).
Certaines écoles privées, comme l’Institut Européen de Relaxothérapie, délivrent des certificats, mais il n’existe pas de diplôme d’État.
Si le praticien te promet des “guérisons rapides” ou te dit d’arrêter ton traitement médical, passe ton chemin. Un vrai professionnel travaille toujours en complément, jamais en remplacement de la médecine.
La relaxothérapie est une méthode douce pour relâcher le corps, calmer l’esprit et retrouver un peu de liberté intérieure.
Elle ne soigne pas une maladie, mais elle aide à mieux vivre avec soi-même.
Bien pratiquée, elle devient un espace de respiration dans un monde où tout va trop vite.