Mis en ligne il y a près d’un an, le site www.soinsalternatifs.ch connaît une fréquentation croissante. Ce portail consacré à la médecine alternative oriente l’internaute dans sa quête d’un thérapeute spécialisé et permet aux praticiens une visibilité accrue.
Patrick Cerf
Depuis la nuit des temps, les hommes ont cherché à mettre au point des techniques destinées à soulager leurs souffrances. Les progrès de la médecine moderne, de la chirurgie ou encore de la pharmaceutique ont ainsi permis aux patients la guérison de la grande majorité de leurs maux. Cependant, une zone grise s’étend autour de la médecine dite conventionnelle et se veut généralement complémentaire à cette dernière. Tantôt préventive, tantôt thérapeutique, la médecine alternative est largement répandue, y compris dans notre région. Ainsi, certaines thérapies ont traversé les siècles et, aujourd’hui encore, des «trucs de grands-mères» permettent de soulager certains bobos.
La médecine alternative connaît un succès grandissant: «Il s’explique notamment par la médiatisation de ces méthodes et par l’influence de la culture asiatique que nous connaissons actuellement», explique Corinne Chopard, membre de l’équipe de www.soinsalternatifs.ch et elle-même naturopathe. L’attrait pour le Tibet et pour le bouddhisme justifient donc en partie le regain d’intérêt du public pour la médecine naturelle. Cette demande croissante a conduit Annie Girard et Henri Ruch à créer ce portail internet dans le but de recenser les praticiens par discipline et surtout par région. Il couvre toute la Suisse romande et une partie de la France voisine. Il est exclusivement francophone.
Graphiquement sobre, le site se veut très complet et permet une navigation agréable malgré la quantité d’informations présentées. Trois orientations principales sont données au portail: un répertoire de praticiens, d’écoles et de produits liés aux soins, un agenda et un volet rédactionnel où sont publiés des articles en rapport avec la thématique des soins alternatifs. «Chacun peut y publier un article, note Corinne Chopard. Si une personne revient de Thaïlande avec une méthode jusque-là inconnue, nous nous concertons pour juger de sa crédibilité et de son intérêt pour le public.
» (Voir encadré ci-dessous.)
A ce jour le compteur du site totalise 12 000 visites. «Nous nous faisons connaître via la presse, par des flyers dans les salles d’attente des thérapeutes, par le bouche à oreille ou par la présence à des foires spécialisées comme Mednat à Lausanne», précise Corinne Chopard. «Ce portail permet aux thérapeutes de se faire connaître de façon peu coûteuse et discrète. Nous avons par ailleurs de très bons retours de leur part», se réjouit-elle. «Le but du site n’est pas de dire que le praticien genevois est meilleur que le Jurassien ou le Valaisan, mais bien de présenter leurs spécialités au public, surtout dans les régions périphériques où certains craignent de se faire connaître. Nous sommes là pour leur donner un coup de pouce!», conclut Corinne
Chopard.
Un portail qui rapproche.
www.soinsalternatifs.ch
Corinne Chopard, des Breuleux, est en charge de la publicité de www.soinsalternatifs.ch.
PHOTO PCE
La crédibilité et l’éthique apparaissent comme deux notions fondamentales aux yeux des instigateurs du site: «Nous voulons offrir des informations sûres», insiste Corinne Chopard.
D’ailleurs, la parole est donnée aux internautes qui peuvent commenter leurs expériences avec les divers praticiens. Quand aux éventuels dérapages découlant d’un tel site participatif, ils sont quasiment nuls puisque les requêtes envoyées par les internautes sont filtrées par les développeurs. «Et si des patients connaissaient des soucis avec un thérapeute, il va de soi qu’un contact serait pris avec ce dernier et qu’il serait écarté de notre liste en cas de problèmes répétés. Il n’est par ailleurs pas de notre devoir de juger de la compétence d’un praticien: s’il peut parfaitement convenir à un patient, il peut ne pas en être de même pour un autre», confie Corinne Chopard.
Soins alternatifs est un produit de SOS Romandie S.à r.l. qui s’est installé tout récemment à Roches. Toute la partie technique est ainsi assurée par Henri Ruch qui est notamment webmaster à la Maison de la communication à Lausanne, abritant entre autres le Centre romand de formation des journalistes. Le volet rédactionnel du site revient à Annie Girard et la partie publicitaire à Corinne Chopard, des Breuleux.